L'évaluation du offre économique inférieur à la proposition créative, l'exigence d'un chiffre d'affaires élevé et la mise en place d'un seul moyen de présentation d'idées sont les trois domaines dans lesquels l'appel aux concours de publicité publique s'est aggravé au deuxième trimestre de cette année.
Cela se reflète dans la nouvelle vague de Observatoire des Concours de Publicité Publique et de Communication, alimenté par La foi et le Association pour la créativité transformatrice (ACT). A cette occasion, il a été pris en considération 106 concours publicité avec un budget égal ou supérieur à 100 000 euros. Au total, les concours analysés ont totalisé un budget total estimé à 173,4 millions d'euros, ce qui représente 85% du total des concours publicitaires et médiatiques.
Il convient toutefois de noter qu'entre le 1er avril et le 30 juin de cette année, les administrations ont lancé 1 589 appels d'offres publics sollicitant tous types de services liés à la publicité et à la communication. Parmi eux, 387 ont demandé des services de publicité, de créativité et/ou d'achat médias, dont 106 dépassent les 100 000 euros et ont fait l'objet de cette analyse.
Le non-respect des critères augmente de trois points par rapport au premier trimestre
Le principal constat de cette vague de l'Observatoire est que 74,3% des concours convoqués au deuxième trimestre 2024 ne répondent pas aux critères jugé approprié par les principales associations du secteur. Cela représente une augmentation par rapport aux 71,5% enregistrés au premier trimestre.
Il ne faut pas oublier ce qui a été dit critères sont les suivants : que l'offre financière n'est pas le principal critère d'attribution ; que le délai de dépôt des projets est égal ou supérieur à trois semaines ; que les budgets ne soient pas excessivement réduits par rapport au service ; cela ne restreint pas la concurrence ; qui établissent deux itinéraires de présentation ; et que les demandes de facturation sont raisonnables.
Non-respect des critères
Décomposant les non-conformités aux critères, cette édition de la recherche souligne que la non-conformité la plus importante est celle des parcours de présentation, avec le 98,1% des concours analysés établissant uniquement la formule électronique comme option pour présenter des propositions. Ce chiffre reflète une augmentation par rapport aux 95,1% atteints au premier trimestre.
L'exigence d'une facturation raisonnable est le deuxième critère le plus non rempli au deuxième trimestre, avec le 92,7% des concours nécessitant des facturations élevées sans motif justifié. Selon La Fede et ACT, cela empêche la participation des agences et des entreprises de taille moyenne et petite, et limite donc la concurrence.
Ce chiffre est également en croissance par rapport aux 87,9% du premier trimestre.
Par ailleurs, plus de la moitié des offres (55 %) privilégient le prix le plus bas par rapport aux propositions créatives et techniquesune question que les associations du secteur considèrent comme illogique lorsqu'elles évaluent les meilleures campagnes de publicité et de communication.
Le non-respect de ce critère augmente également par rapport au premier trimestre, où il s'élevait à 51,3%.
Concrètement, selon l'Observatoire, 55 concours établissent l'offre économique comme critère principal ou unique d'attribution, devant les propositions techniques. Dans 13 de ces concours, le prix est le seul critère, puisque le règlement donne 100% de poids à l'offre économique, et dans 20 le prix représente entre 70% et 91% de l'évaluation finale.
Enfin, 51,4% des concours analysés présentent délais de soumission des propositions inférieurs à trois semainesce qui signifie un temps insuffisant pour pouvoir réaliser et planifier de manière adéquate la campagne ou les actions publicitaires.
C'est le seul critère qui évolue positivement, connaissant une légère baisse par rapport à 51,8% au premier trimestre.
26 concours avaient des délais de soumission inférieurs à 15 jours
Cela signifie que 54 concours analysés ne répondaient pas au critère d'établissement d'un délai de soumission supérieur à trois semaines. Dans 26 concours, les agences devaient présenter leurs propositions en moins de 15 jours, et 28 autres ont fixé un délai de 16 à 21 jours.
Non-respect par les administrations
Mettre l'accent sur administrations cet appel à concours de publicité publique, sur les 106 concours analysés, 10 ont été convoqués par l'administration centrale, 7 par l'administration régionale ; 29 pour le local, 3 pour le provincial et 57 pour les entreprises publiques.
Ceux qui ne répondent pas le plus aux critères sont locale, avec 80,3% des cas. Ce chiffre augmente par rapport aux 59,4% obtenus au premier trimestre. En deuxième lieu se trouve l'administration autonomeavec 75,7% des cas ; suivi d'une administration provincial (75%) et administration central (70%). Le entreprises publiques Ce sont ceux qui enfreignent le moins les critères, même si le non-respect se produit dans 69,1 % des cas.
Concours en vedette
À chaque vague de l'Observatoire, La Fede et ACT mettent en lumière les concours qui n'ont manifestement pas répondu aux critères. Ainsi, à cette occasion, il mentionne celui convoqué par le Communauté valencienne pour la planification et l'achat de supports pour une campagne publicitaire de diffusion de l'offre touristique. Il était doté d'un budget de 37,4 millions d'euros et obligeait les entreprises participantes à justifier d'un volume d'affaires égal ou supérieur à ce chiffre. En outre, il prévoyait un délai de 25 jours pour la présentation des propositions et celle-ci devait se faire exclusivement par voie électronique.
Il cite également l'appel d'offres lancé par la Commission des Marchés du Ministère de l'Éducation, de la Formation Professionnelle et des Sports, pour les services de créativité, de conception, de réalisation et de production de la campagne publicitaire institutionnelle sur la formation professionnelle. Elle disposait d'un budget de 150 000 euros et a été traitée en urgence, elle n'a donc accordé que 10 jours pour la présentation des propositions.